Ca sonne comme
Ca sonne comme un homme seul dans le désert
Qui met au pilon tout ce qui la pris a revers
Ça sonne comme un arbre dernier survivant
Dans l'incendie qui emporta le monde environnant
Ça sonne comme l’espoir et le bonheur
Ça sonne comme la vie
Même si ça en a pas la couleur
Ça sonne comme une distance invisible
Un espace quelque peu concassé
Ça sonne presque risible tellement
c’est banal et surfait
mais du fin fond de ce son bancal
revient en boomerang la douceur
comme un ventilateur m’accroche à ses pales
et m’entraine dans sa candeur
ça sonne comme l’appel d’un être
touchant d’une flèche mon palpitant béant
ça sonne comme un cheich me protégeant
dans le vent de sable environnant
ça sonne presque improbable
comme un délire mystique, une fable
un tour de chauffe de mon esprit bien allumé
ça sonne du ressort de l’impensable
chant de grillon anonyme
dans un arbre de trottoir
lente, bout d’infime guide mes pas dans le noir
je reviens de l’apocalypse
j’en ai fermé la porte a clefs
j’atterri sur une ellipse
et du bout de mes pieds
je préchauffe le macadam
ça sonne comme la tête en avant
sur des retours de flamme du passé
claqué sur le mur baigné de larmes
reste l’avenir et ce que j’en ferai