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SINSEMILMAX
11 décembre 2007

Errance 2024

Errance 2024

La ville se lève

et moi je reste assis

j’la contemple comme elle crève

dans les odeurs de ses dénis

j’m’accroche à ce bout d trottoir

comme au derniers des empires

passe et glace le vent

vers des temps pires

la grande vague venue de loin a tout pris

tout balayé sur son chemin

toutes les âmes bien pensantes

sont parties et se terrent dans des trous

la ville se lève et moi je reste assis

j’la contemple comme elle crève

dans les langueurs de ses envies

tant de passés d’infortune finalement

qui font aujourd’hui les survivants

fallait être déjà amoché

pour supporter le tournant

fallait déjà être

un as de la débrouillardise

pour continuer à aimer la vie,

lui faire « cheese »

faire que pourquoi pas

tout redémarre a zéro

ironie du sort avec ceux qu’hier

t’ appelait « clodos »

la ville se lève

et moi je reste assis

j’contemple la neige qui s’installe

et la glace qui fige vos vies

le vent s’engouffre

dans vos avenues devenues désertiques

toutes les enseignes pillées s’étalent

sur le pavé en vomi d’boutique

on en rit encore

a la faveur des soirs d’été

quand on repense au pugilat

pour des écrans plats télévisés

alors qu’il n’y avait déjà plus d’électricité

c’était mordant d’te voir

repartir en poussant la dernière Ferrari

de chez le concessionnaire

alors qu’il n’y aurait plus d’pétrole avant la fin de l’hiver

la ville se lève et moi je reste assis

instinct d’survis pour unique sève

ne pas être un de plus qui s’enfuie

tout est calme

et seul le bruit du vent

ne veux pas me donner raison

tout est calme car de Massalia à Paname

On a tué même les pigeons

Les sirènes se sont tue

Depuis longtemps

Elle avait du gueuler trop fort

et comme toujours pas a temps

j’retourne a mon building

après cette errance matinale

un immeuble bourgeois jadis

pas sur le bord d’un canal

dans la loge du concierge,

quand je suis arrivé la première fois

il y avait un vieux poêle à bois

qui murmurait encore quelques braises

et qui n’attendais que quelqu’un qui a froid

et ce fut moi

sur le bureau étalées

quelques factures

et beaucoup de publicités

une vie entière tout net laissé en plan

peut être pas finie,

mais est elle mieux maintenant ?

la ville se lève et moi je reste assis

j’la contemple dans ces heures  brèves

où je la croise à nouveau en vie

dans cette loge de concierge

où j’m’éclaire à la bougie

mais pas encore au cierge

je m’extirpe des relans d’envie

sur le nouveau bras de mer et ces berges

des fois les soirs d’été

quand la température est acceptable

on retrouve nous les indigents

les sans buts ;en un de vos bas mots :

les pendables

ceux qui ne croyait qu’au néant

avant même qu’il arrive

on s’tape des barres sur des brèves

de Bangkok à Brive

au fond ne reste que les braves

qui une fois l’an s’enivrent

les autres, paraît ils s’entassent

dans des chalets sans place

où l’herbe verte est devenue grise

parce qu’ils ont emmené

l’instinct de pollution dans leur valises

la ville se couche

et moi je reste assis

j’attends qu’elle se relève

et qu’elle se remette à briller la nuit

a vrai dire depuis l’temps

qu’j’attends j’aurai du m’lasser

a vrai dire j’en ai vu tant,

sans leur jeter la pierre; renoncer.

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Commentaires
SINSEMILMAX
  • CE QUE J'EN DIS.....A l'instant T ou tracent dans mon esprit ces mots fugasses et si tu veux, visiteur, les entendre en musique laisse ton mail et tu recevra trés vite de quoi satisfaire tes feuilles....
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