j’arrive a l'heure ou s’lèvent les néons
J’arrive à l’heure où s’lèvent les néons
J’parcours la ville de 6 h pile
J’prends l’autoroute à moutons
Qui m’d’éverse en averse sur les rudes contreforts
De mes envies d’encore
J’essaye de tout faire à la place ou on me dit
Avancer et me taire face au déni
Je bidule des trucs de ouf dans mon laboratoire
La potion magique bientôt prête
Et tout faire pour y croire
Je survis sur d’immenses étendues
plus que désertiques
me regorge de chaque sourire magique
qui m’donne l’impression
de ne pas être un bout d’viande sous plastique
ma terre ressemble
à une étagère Ikea en contre plaqué
une de celles qui s’assemble
mais qu’on ne devrait pas démonter
qui ne tiens que grâce au poids des livres
grâce à la somme des connaissances
que l’on charge tout en bas pour donner a l’édifice
une forme de prestance
bancale elle encaisse des charges de plus en plus lourde
jusqu’au journal people de trop, posé en haut, la bourde
Tabacco a gogo et pti bout d’vert en goguette
juste cirrhose de mon magot
source de l’overdose papier de mes mot
indécente lueur qui plane et s’obstine en hiver
indécente torpeur qui stagne et s’obstine a rien faire
je cavale a toute bringue
vers le brancard roulant a tombeau ouvert
déglutir petit à petit mes envies d’hier
et m’enlace à trente brasse du bord de la rivière